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Les impacts de la loi de finances sur le marché immobilier en 2025

À l’orée de 2025, le paysage immobilier en France se transforme, engendrant des dynamiques profondément influencées par les récentes réformes économiques. Avec la stabilisation des taux de crédit, qui mettent fin à une longue période de baisses, le marché se prépare à une évolution significative. Comment la loi de finances de cette année influencera-t-elle les acteurs du secteur immobilier ? Cet article explore les différentes implications de cette législation et ses effets sur le marché.

La stabilité des taux de crédit : un tournant pour le marché immobilier

Au début de 2025, les taux de crédit immobilier se stabilisent après une baisse continue s’étendant sur plus d’un an explique kennedy-immo.com. Cette nouvelle phase, selon Maël Bernier de Meilleurtaux, indique que les banques affichent des taux comparables à ceux observés en janvier, avec quelques augmentations sur des produits spécifiques. Ce retournement représente un moment charnière pour les acheteurs et les vendeurs, face à un marché qui avait pris l’habitude de bénéficier de taux de crédit en chute libre.

Tout au long de l’année précédente, la baisse des taux d’intérêt avait incité de nombreux potentiels acquéreurs à se repositionner sur le marché. Avec un taux moyen se stabilisant autour de 3,30 % sur 20 ans, les acteurs de l’immobilier se retrouvent face à une question centrale : comment cette situation influencera-t-elle les prix des biens immobiliers ? L’anticipation des prix devient un enjeu crucial alors que les emprunteurs cherchent à naviguer dans cette nouvelle réalité.

L’impact sur les prix de l’immobilier

Les experts du secteur, notamment de Boursorama et des plateformes comme MeilleursAgents, avancent que sans flambée des taux d’intérêt, les prix pourraient se maintenir, avec une légère tendance à la baisse prévue entre 1 et 2 % pour l’immobilier ancien. Ce phénomène résulte d’un effet de négociation accru, les acheteurs essayant de tirer profit de ces conditions de crédit stationnaires.

En outre, la récente tendance baissière des prix observée grâce à des acteurs tels que Logic-Immo et Foncia, qui rapportent une diminution moyenne de 4 % sur deux ans pourrait commencer à se stabiliser. Les transactions, qui avaient subi une chute de 8 % en 2024, montrent des signes de reprise, en particulier en Île-de-France, où une augmentation de 20 % des transactions a été observée au dernier trimestre.

Les prévisions de vente immobilière en 2025

Les projections pour 2025 sont encourageantes, avec un anticipé de 5 % d’augmentation des ventes, représentant entre 820 000 et 850 000 transactions nationales. Ce regain d’activités s’accompagne de l’espoir que la stabilité des taux de crédit redynamisera le secteur tout en offrant de nouvelles opportunités aux primo-accédants. Ce dernier groupe, particulièrement sensible à la dynamique économique, pourrait trouver dans la loi de finances des mesures favorables pour se lancer dans l’accession à la propriété.

Les signaux d’un marché en mutation

La rencontre entre une demande stable et des taux de crédit maîtrisés offre un terreau fertile pour la reprise. Les sites comme SeLoger rapportent que les acheteurs sont plus intéressés que jamais par l’immobilier, cherchant à saisir des opportunités avant que les conditions de financement ne changent à nouveau. Cette réalité souligne l’importance pour les investisseurs et les propriétaires de s’adapter rapidement à l’évolution des circonstances pour maintenir la rentabilité de leurs projets.

Les mesures de la loi de finances 2025 : impacts directs sur l’immobilier

La loi de finances adoptée récemment prévoit des changements significatifs pour le secteur immobilier. Parmi ces mesures, il convient de noter la réintroduction des amortissements dans le calcul de la plus-value lors de la revente de biens en location meublée non professionnelle (LMNP). Cet ajustement modifie la configuration fiscale pour de nombreux investisseurs. En effet, la prise en compte des amortissements dans le calcul de la plus-value entraînera une augmentation conséquente de l’imposition lors de la revente des biens.

Les implications de cette mesure sont vastes. Prenons un exemple simple : un propriétaire ayant acquis un bien à 190 000 € et l’ayant loué pourrait voir sa plus-value imposable augmenter radicalement. Au lieu de bénéficier d’une base imposable favorable à la revente, il se retrouvera confronté à un surcoût fiscal lors de la transaction.

Prolongation et nouvelles opportunités

Un autre point important du projet de loi est la prolongation du dispositif Loc’Avantage jusqu’en 2027, favorisant les propriétaires qui louent à des locataires sous conditions de revenus. Cette décision vise à encourager l’investissement locatif tout en répondant aux besoins de logement dans un contexte où la demande de logements abordables est croissante.

Les nouvelles allocations financières : stimuler l’accession à la propriété

En matière d’accession à la propriété, l’exonération de droits de donation pour l’achat de la résidence principale représente un autre axe innovant de la loi de finances. Cette mesure permet de donner jusqu’à 100 000 € à un proche pour l’aider à acquérir un bien ou pour financer des travaux de rénovation, consolidant ainsi la possibilité pour les générations plus jeunes d’éviter des obstacles financiers en matière d’acquisition immobilière. La Banque Populaire et la Société Générale, entre autres, sont prêtes à accompagner ce mouvement.

Ces changements visent à renforcer la confiance des primo-accédants et des investisseurs, traduisant une volonté gouvernementale de relancer le marché immobilier, tout en soutenant l’économie locale et en favorisant l’accès à la propriété.

Le Prêt à taux zéro renforcé

L’un des développements majeurs est l’extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ) sur tout le territoire pour l’achat de biens neufs. Ce mécanisme de financement, déjà reconnu pour ses avantages, s’adresse désormais à une plus large population, facilitant l’acquisition immobilière dans un marché où le prix de l’immobilier peut capitaliser la plus-value à long terme. Le PTZ pourrait ainsi devenir un levier majeur d’attractivité pour les primo-accédants, qui représentent un segment clé du marché.

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